A mes soeurs inoubliées
Je ne vous oublie pas
En ce vaste cauchemard qui plombe, je sur-vis, je sur-joue et le bonheur danse
Mes soeurs inoubliées, je vous pleure en silence
Mon âme me cache ses secrets et ses transes
J'ai fait de ma vie un bonheur si dense
Que j'ai peine à l'envie de m'aimer à outrance
Délivré de l'écriture, je sussure et je panse
Tout à coup ces blessures que j'oublie, indolence
Je suis toute ma vie
Je suis toute ma chance
Et parfois je vous oublie mes compagnes, mes souffrences
Mes partenaires de cuites d'élégance
Mes consoeurs de la chaude pitance
Celles à qui l'on foutre les carences
De cet homme à la bite trop immense
De cette femelle un peu trop en cadence
L'insouciance
Ce feu qui nous donne cette puissance
D'imaginer le monde à notre convenance
Mes soeurs intenses
Je vous rends mon silence
A travers ces mots, cette interminable enfance
Que je préserve, l'innocence
La seul ardeur à me donner du sens
Je nous vous oublie pas