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Crazybigmama

4 avril 2013

A mes soeurs inoubliées

Je ne vous oublie pas

En ce vaste cauchemard qui plombe, je sur-vis, je sur-joue et le bonheur danse

Mes soeurs inoubliées, je vous pleure en silence

Mon âme me cache ses secrets et ses transes

J'ai fait de ma vie un bonheur si dense

Que j'ai peine à l'envie de m'aimer à outrance

Délivré de l'écriture, je sussure et je panse

Tout à coup ces blessures que j'oublie, indolence

Je suis toute ma vie

Je suis toute ma chance

Et parfois je vous oublie mes compagnes, mes souffrences

Mes partenaires de cuites d'élégance

Mes consoeurs de la chaude pitance

Celles à qui l'on foutre les carences

De cet homme à la bite trop immense

De cette femelle un peu trop en cadence

L'insouciance

Ce feu qui nous donne cette puissance

D'imaginer le monde à notre convenance

Mes soeurs intenses

Je vous rends mon silence

A travers ces mots, cette interminable enfance

Que je préserve, l'innocence

La seul ardeur à me donner du sens

Je nous vous oublie pas

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8 décembre 2011

Jour n°1 - 4h

Privée d’espoirs avec cette fin qui tiraille mon vide, à l’intérieur, plus de vie, mais le malaise troublant d’avoir porté la mort, si brève soit-elle. Je survole encore une souffrance voilée, le simulacre du deuil, et personne ne pleure cette mort, si réelle soit-elle pour moi. Je dois taire ce souvenir avorté, feindre la force et le courage, feindre son inexistence, me plier à cette tragédie du rien. Quelques millimètres de vie à gommer, et pas le temps de souffrir, pas le temps de vomir, juste une éjection, créer la mort et en même temps créer l’oubli. Honte, dégoût, culpabilité, un peu de temps par pitié.

8 décembre 2011

Jour n°1 + 15 min

5 ans et le destin d'une femme, une fille. Une mère, 30 ans. Donc une femme. Mademoiselle, non madame, continue à préférer mademoiselle. Crazybigmama, crazy un moment déjà, big un temps, mama sans doute. Une abrupte circonvolution. Un gros plouf encore noyé d'alcool et de pétards.

A-vide et aujourd'hui deux hommes. Un mari, un fils. Plus d'écriture. Plus de détresse, un calme blanc, un calme plat et l'apaisement, un souffle de dieux. L'être aimé, l'être aimant, je les aime.

Et puis une mort. Infime, inexistante, inavouable, illégitime souffrance bien là. Une mort qui s'est vu naître en moi, un soupçon d'enfant, le temps d'une lune, ellyn et sa dune, une princesse de quelques millimètres. Avortée, eclipsée, excisée. Morte, plus de battements de coeur. Infime princesse et infinie douleur. Et qui pour comprendre ? Mes soeurs coupables, mes soeurs consolées, mes soeurs endeuillées ? Videz moi de la mort mais pas de l'oubli. Il me préserve mais me ment, à quoi bon ? Alors j'écris.

8 décembre 2011

Jour n°1

La détresse en fin de compte qui taraude l'écriture comme son vomissement. La résonance de soi projetée là à défaut des gueules des autres, impuissants de tréfonds, agglutinés aux valeurs de la vie. Comme moi.

Comme vous, désormais miroirs de mon insolence à écrire sur ça, la déverse des âmes du 21ème, à l'incomparable pouvoir de nous rendre visible. Souffrance criante anonymisée. Je n'y avais même pas pensé, jeter comme ça à la face du monde l'audace de me raconter à vous. La détresse en fin de compte. Elle me réveille à l'écriture.

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